paradisecircus

Look at her with a smile like a flame...

Mercredi 24 novembre 2010 à 22:32

Je préférerais que vous ne soyez pas un oiseau.

Mercredi 24 novembre 2010 à 22:24

 http://paradisecircus.cowblog.fr/images/IMG3259.jpg

Samedi 20 novembre 2010 à 23:55

 J'écoute du trip-hop, je joue de la guitare, j'ai l'impression d'être un peu sortie des gouffres adolescents dévorants pour entrer dans le vide semi-adulte : je ne déteste plus systématiquement mes profs, je fais mes devoirs, je me résigne au boulot-métro-dodo qui m'attend, et cette résignation est peut-être celle qui m'a dégoûtée et apeurée le plus dans ces gouffres; je me voyais faire l'amour à filles et garçons sous ecstasy, finalement je me sens presque mariée et la weed me fait juste mal à la tête. Je suis en première S, les gens m'ennuient, les teufeurs m'ennuient, les bosseurs m'ennuient, les intellos m'ennuient, je fais semblant d'être tellement trop occupée entre mes devoirs et mon travail musical, alors que je ne fous rien et que je m'en sors quand même. Je fume fume fume, je suis amoureuse et je pleure presque tous les jours, dès qu'il ne répond pas assez vite aux messages du soir, ou ce genre de stupidités, vous voyez le genre ?
Je fuis le conformisme autant que l'anticonformisme qui est vicieux et insupportable, je fuis les gens qui s'imaginent que leur vie est meilleure que les autres, je fuis les fashionistas avec leurs sacs à la con, je fuis les gens populaires, je fuis les gens sans amis, je fuis les faux musiciens alors que je n'ai aucun critère de jugement, je fuis les petites meufs et leurs petits seins qui s'agitent en vain et leurs petits cheveux et leurs petites voix irritantes, je fuis les adultes qui me postillonnent dessus dès l'entrée au lycée, je cherche juste ceux que j'ai pris le temps de trouver intéressants en temps voulu - qu'en serait-il maintenant ? -, on fume ensemble et je suis la fille qui dit n'importe quoi et que ses amis aiment bien parce qu'elle a l'air d'être cultivée, qu'elle sort des mots qu'ils n'ont pas l'habitude d'entendre, et qu'elle rigole comme une autiste. Et puis je vois l'homme idéal, quand son parfum me met à terre, ses mains, sa bouche qui me demande de sourire et de lui souffler un peu de fumée. On se rit sur la bouche et dès qu'il est parti je trouve les couples trop niais et ridicules. 
Je n'ai quasiment plus aucune compassion, je manque cruellement d'empathie en fait, et de manière générale je me balance dans le vide entre le moi qu'il faudrait montrer et le moi intérieur glacial qui me pourrit des nuits, je fais des pirouettes mentales que jamais en rêve avec mon grand corps lourd je ne pourrais esquisser. Parfois quand je pleure je voudrais être quelqu'un d'autre pour pouvoir me tabasser.

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