paradisecircus

Look at her with a smile like a flame...

Vendredi 11 novembre 2011 à 12:52

 Tu m'as ôté ce que j'avais de plus beau et de plus sacré. Je reste là, vide de sens, avec la haine en lieu et place de l'amour, incapable de faire tout ce que je faisais avant.

Samedi 8 octobre 2011 à 2:21

     J'ai vraiment du mal à gérer quelque chose dans la continuité. Plus exactement, j'ai du mal à accepter que, tout en étant sincère, j'écrive des choses qui se contredisent d'un jour sur l'autre. Garder un journal, accepter qui on était tout en laissant une trace de qui on est, c'est vraiment dur quand on a jamais su être cohérente. J'ai très souvent honte.
     J'ai eu besoin d'écrire ces derniers mois mais les mots restaient bloqués. Et les poser ici à côté des autres, qui me paraissent si différents, n'était pas facile. Je déteste me relire et confronter mes sentiments passés à ceux que j'éprouve aujourd'hui : ça me donne l'impression que des convictions profondes, au final, sont du vent; que rien ne me restera jamais fixé. Je ne sais pas comment on peut bâtir un nouvel amour lorsqu'on a l'impression d'avoir toujours menti soit aux autres soit à soi. J'ai détruit tous mes repères; même pas assez pour avoir la liberté extrême de celui qui n'a plus rien à perdre. Je revis, comme une idiote. Tiraillée entre le confort de la vanité et de la facilité à se faire passer aux yeux de beaucoup pour meilleure que je ne suis, et l'honnête humiliation d'accepter que je suis totalement insignifiante.
    J'essaierai de réécrire ici, d'être moins abstraite, d'accepter les mots; c'est comme si je chuchotais à quelqu'un très bas en ayant peur qu'on m'entende, sauf que je parlerais tellement bas que personne ne l'entendrait du tout. En me camouflant derrière des termes trop détournables, je me donne un peu cette impression.

Ca reste dur.

Lundi 7 mars 2011 à 23:30

La musique et les souvenirs sont des illusions qui embellissent la vie. Mes rêveries l'emportent sur tout ça, et quelques images et un Bach me font repartir loin, près des sourires spontanés incontrôlables des amourettes naïves. L'espoir ténu d'un amour impossible, c'est très important, dans la vie.

 
Il faut que ces fantasmes soient suffisamment impossibles pour ne pas sentir coupable, et suffisamment merveilleux pour se sentir gonfler de bonheur. Il faut rêver en cachette et ne jamais se dévoiler. Putain, que c'est bon. Parce que si ça se résolvait, la magie se briserait. C'est merveilleux. Je suis heureuse. On est jamais plus heureux que quand nos désirs ne s'assouvissent pas juste au moment où on s'en lassait. Et la meilleure façon de ne pas se lasser c'est de ne rien assouvir, et de rêver.



Bon. Je suis folle.
 

Dimanche 27 février 2011 à 22:10

 Putain, j'ai mal.http://paradisecircus.cowblog.fr/images/Hartung2.jpg Mal. Mal. Mal.
 
Il y a des douleurs qui remontent, vieilles, acides, pleines de déjà-vu. Des envies de pleurer qui stagnent depuis toujours. Cette humiliation de pleurer n'importe où et de se montrer faible dans la rue, en plein cours ou en parlant, sans prévenir, ça fond, ça tord l'estomac, ça irrite le visage, ça inonde tes mouchoirs, ça te force à fermer ta gueule pour ne pas tomber encore plus bas. Il y a des blessures que je n'ai jamais refermées, parce que je ne sais même pas quand je les ai faites. Chaque crise sera passagère, mais putain, j'en vois pas le bout, je vois plus rien. La seule chose qui fonctionne c'est de rester seule, toute seule, être très occupée, dans des tas de choses, ne pas avoir le temps de s'émouvoir. J'en peux plus de ces phrases, de ces mots, que n'importe qui prononce et qui me vont directement au coeur. Je me sens anormale, paralysée et hors du monde, cachant ma face hideuse derrière un masque social qui se désagrège à chaque larme, à chaque effondrement. Et si j'en parle, je pleure. Mais il faut être seul pour pleurer. Il y a ces moments où tu marches dans la rue, tête baissée, à chialer derrière tes cheveux en espérant que personne ne te voie, des moments interminables où tu te caches et fais des efforts surdimensionnés pour qu'on n'entende pas que ta voix se brise. Ca devient le passé, ça devient lointain, je suis guérie, je suis bien, c'était la fatigue... Et un jour, il y a des douleurs qui remontent, vieilles comme ton monde, tenaces, fidèles jusqu'au bout...
 
 
 
 
 

Lundi 10 janvier 2011 à 21:21

http://paradisecircus.cowblog.fr/images/ruinesiiibyinescastrod36t6ea.jpg
 Et je le vois, là, caché derrière sa vitre de portière arrière. Je vois les deux femmes de sa vie, et je leur dis bonjour, moi la fille qui ne serai, malgré de jolis rêves, sans aucun doute que de passage, alors qu'elles ne pourront jamais être destituées de leur titre de mère et de soeur. Un drôle de noeud dans la gorge quand je pense à l'avenir, puisque tout se qui s'est passé n'a jamais été que les répétitions d'une attente première que je ne peux pas me résoudre à abandonner. Tant que l'espoir est assez vigoureux, les sourires assez opaques pour dissimuler mon amertume, tout ira bien, et peut-être même, têtue comme je peux l'être, que je continuerai indéfiniment à jouer une autruche pleine de foi et d'espérances, en croyant perdus et insignifiants le temps, les larmes injustifiables, les chagrins futiles. Si seulement j'avais des mots sans honte, si seulement je pouvais être persuadée que j'ai raison...

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